Accueil Découvrez toutes nos études Louis-Philippe, roi des Français » Louis-Philippe Ier, roi des Français, prête serment sur la Charte. Date de création 1834 Date représentée 09 août 1830 Réplique commandée en 1834 pour le Musée de Versailles du tableau original commandée le 23 Novembre 1833 pour la Chambre des Pairs. Huile sur toile Date de publication Août 2014 Auteur Pierre SESMAT Les 27, 28 et 29 juillet 1830 – les Trois Glorieuses –, la révolution parisienne triomphait de l’autoritarisme et des ordonnances de Charles X. Le roi abdiqua. Malgré l’aspiration à la république proclamée par les insurgés, les membres de la bourgeoisie s’empressèrent d’en appeler aux Orléans, la branche cadette des Bourbons qui passait pour plus libérale. Le duc Louis-Philippe hésita puis accepta. Le 31 juillet, à l’Hôtel de Ville de Paris, les représentants du peuple – La Fayette en tête – lui confièrent la lieutenance générale du royaume. La charte de 1814 fut modifiée la monarchie n’était plus de droit divin mais de droit constitutionnel ; le drapeau tricolore, hérité de la Révolution et de l’Empire, remplaçait le drapeau blanc. Le régime devenait réellement parlementaire. Le 9 août, en présence des deux chambres, Louis-Philippe prêta serment de respecter cette nouvelle version de la charte. Il devenait le roi des Français ». Le 29 août suivant, à l’École militaire, il remit solennellement ses drapeaux à la garde nationale le roi-citoyen affichait ainsi son souci de défendre la Patrie, une vertu que la Révolution avait illustrée et que lui-même avait défendue sur les champs de bataille de Valmy et de Jemmapes en 1792, avant d’émigrer. C’est ces deux événements emblématiques de la fondation et des valeurs de la monarchie de Juillet que concentre ce portrait de Louis-Philippe peint par le baron Gérard, trois ans après les événements de 1830. Le trône est encore là , marqué du monogramme du nouveau roi et surmonté d’une couronne décorative. Mais tous les autres insignes traditionnels de la monarchie ont disparu. Du 9 août a été retenu le geste du serment du roi, la main droite posée ostensiblement sur la charte de 1830, l’inscription se détachant avec netteté sur la page blanche. Au 29 août a été emprunté l’uniforme du roi, celui de général de la garde nationale. Le baron Gérard, déjà peintre officiel de Louis XVIII et de Charles X, reprend ici la composition générale de la série des grands portraits royaux inaugurée par celui de Louis XIV par Rigaud. Le roi est représenté en pied, grandeur nature, en bas des marches du trône. Mais tous les insignes de la monarchie absolue de droit divin sont remplacés, presque cas par cas, par d’autres symbolisant le pouvoir royal dans la monarchie constitutionnelle. La couronne, le sceptre et la main de justice, jusque-là exhibés ou peints posés sur un coussin et un tabouret drapés de velours bleu ou violet, ont fait place à la seule charte de 1830. Louis-Philippe a abandonné le manteau royal du sacre de Reims et ses lis pour revêtir l’uniforme de la garde nationale où sont représentées en plusieurs endroits manches, bicorne les trois couleurs inventées lors de la première tentative de monarchie constitutionnelle en 1790. Ainsi, la nouveauté de la monarchie de Juillet s’enracinait dans la forte tradition de la monarchie française. Au sourire que le roi esquisse, on peut mesurer son espérance que son surgeon fasse souche. Guy ANTONETTI, Louis-Philippe, Paris, Fayard, 1994. Francis DÉMIER, La France du XIXe siècle, Paris, Seuil, coll. Points Histoire », 2000. Muriel VIGIÉ, Le Portrait officiel en France du Ve au XXe siècle, Paris, FVW, 2000. Philippe VIGIER, La Monarchie de Juillet, Paris, PUF, coll. Que sais-je ? », 1982. Pierre SESMAT, Louis-Philippe, roi des Français » », Histoire par l'image [en ligne], consulté le 18/08/2022. URL Albums liés Découvrez nos études Louis-Philippe, roi des Français » Les 27, 28 et 29 juillet 1830 – les Trois Glorieuses –, la révolution parisienne triomphait de l’autoritarisme et des ordonnances de Charles X. Le… Le dernier des Bourbons Le successeur de Louis XVIIIDepuis 1814, le comte d’Artois, futur Charles X, était considéré comme le chef du parti ultra, hostile à la Charte et… Louis XVIII, l'image d'un souverain moderne Le roi restauréLa défaite infligée à Napoléon par les armées des puissances coalisées finit par provoquer son abdication en avril 1814. La… La France, […], reçoit de Louis XVIII la Charte constitutionnelle A la mort de Louis XVIII en 1824, son frère le comte d'Artois 1757-1836 accède au trône et porte jusqu’aux Trois Glorieuses le nom de Charles X.… Louis XVIII et l'instauration de la Monarchie constitutionnelle En avril 1814, la chute du régime impérial est consommée. Talleyrand, le diable boiteux », l’homme de tous les régimes et de toutes les…
Le 10 août 1792 est une grande journée insurrectionnelle de la Révolution française au cours de laquelle les parisiens ont pris d’assaut le palais des Tuileries et mis fin à la monarchie constitutionnelle. Elle a pour origine un manifeste du duc de Brunswick, chef de l'armée prussienne, qui promet aux révolutionnaires de terribles représailles si la famille royale est menacée. Les parisiens répondent par une insurrection qui conduit à la prise du palais des Tuileries où réside Louis XVI, à l'issue d'une violente bataille qui fait plus de 1000 morts parmi les défenseurs. Le roi, qui s'est réfugié à l'Assemblée législative avec sa famille, est suspendu et enfermé dans la tour du Temple avec les siens. 1792 le Roi seul face aux révolutionnaires divisés Isolé au palais des Tuileries depuis sa fuite du 20 juin 1791, Louis XVI a perdu tous ses soutiens et se lance dans une politique guerrière qui, pense-t-il, lui permettra de retrouver son trône une fois la Révolution écrasée par les armées étrangères. Les derniers aristocrates, partisans de la monarchie absolue, ont quitté la France et se réunissent pour partie à Coblentz d’où ils préparent leur retour avec l’aide des cours étrangères. Toutefois, Louis XVI sait très bien que cette noblesse traditionnelle ne désire que prendre le pouvoir par la force en conservant un Roi fantoche voir le forcer à abdiquer au profit du jeune et influençable dauphin. Le roi ne peut guère plus compter sur les Feuillants qui rassemble les partisans de la monarchie constitutionnelle qui ont peu à peu privé le monarque de ses pouvoirs depuis 1789, et qui sont très divisés sur le sujet de la guerre. Les partisans de La Fayette se prononcent pour alors que ceux de Lameth refusent tout conflit risquant d'attiser l'incendie révolutionnaire à l’intérieur. Malgré l'obstruction de Louis XVI, ils s’en rapprochent tout de même pour échapper aux éventuelles représailles des Emigrés. Lafayette quant à lui, rêve d’un retour sur le devant de la scène politique dont il est exclu. Grandement encouragée par le Roi, l’Assemblée législative déclare la guerre au Roi de Bohème et de Hongrie le 20 avril 1792. Les Girondins par la voix de Brissot et de Roland, aile gauche de l’ Assemblée législative, se lancent aveuglément dans la guerre. Défendant une politique économique libérale ils attendent des retombées conséquentes de l’exploitation des terres et des ports de l’Europe du Nord. Certains de la victoire des troupes révolutionnaires, ils y voient un moyen de forcer le Roi à accepter la Révolution ou à tomber le masque. Ils réussissent par l’intimidation à imposer au Roi un ministère Girondin, persuadés que le souverain n’osera pas prendre une décision aussi grave que de renvoyer ses ministres s’ils ne lui accordent leur contreseing nécessaire à l’application du veto. Le 17 mai 1792, le ministère girondin prend connaissance des intrigues des Feuillants et de Lafayette qui communiquent avec l’Empereur et promettent explicitement de marcher sur Paris et faire fermer le club des Jacobins. Ils savent également que le général refuse de mener ses armées à la guerre. Lafayette et les Feuillants invitent le Roi à la Résistance. Les Girondins préfèrent cacher ces manœuvres et négocient avec Lafayette. Dans ces conditions, le Roi se voit en arbitre des partis. Malgré la confiance de Brissot, le Roi renvoie le ministère girondin le 12 juin. Les Feuillants applaudissent ; l’un d’eux, Adrien Duport n’hésite pas à conseiller au Roi la Dictature après dissolution de l’Assemblée. Mais le Roi ne compte pas pour autant leur donner le pouvoir. La patrie en danger Les Girondins, passablement échaudés par l'usage excessif que Louis XVI fait de son droit de veto, se lancent dans une campagne véhémente contre le Roi. Grâce à la mobilisation et l’influence du maire Pétion et du chef de la garde nationale Santerre, ils organisent le 20 juin une manifestation aux Tuileries. Ouvriers et artisans des faubourgs s’y rendent en masse et réclament avec violence au Roi lui-même la suspension de son veto. Injurié, menacé, le Roi refuse et repousse la manœuvre par sa placidité. Dans le même temps, le 29, il refuse la main tendue de Lafayette qui se propose, sous prétexte d’une revue de la garde nationale de procéder à rien moins qu’un coup d’état. Par la suite, il s’était présenté devant l’Assemblée et avait demandé la dissolution des Jacobins et des mesures contre les anarchistes », la réaction royaliste face aux manifestations du 20 était si forte qu’il y fut acclamé. En fait, Louis XVI joue une carte imprudente, il n’attend qu’une chose l’arrivée des troupes étrangères à Paris malgré les propositions répétées des Feuillants. Il continue donc sa politique d’obstruction et ses intrigues, communiquant avec les cours étrangères. Ayant raté son Dix-Huit Brumaire, Lafayette quitte Paris pour rejoindre son armée. Son effigie est brûlée au Palais-Royal. Face au péril, les Jacobins s’unissent, Brissot et Robespierre réclament un châtiment contre Lafayette, et, à l’Assemblée législative, les Girondins contournent un nouveau veto royal en appelant les Fédérés de tous les départements pour célébrer le 14 juillet à Paris. Déjà 500 Marseillais se mettent en route pour la capitale. Face à l’avancée des troupes nombreuses vers les frontières, le 11 juillet l’Assemblée proclame alors La Patrie en danger » les corps administratifs et les municipalités siègent en permanence, de nouveaux bataillons de volontaires sont levés et déjà 15 000 parisiens s’enrôlent. Ces mesures d’exception visent à mettre une pression populaire et militaire sur le Roi dont plus personne n’est dupe de son double jeu… C’est dans une ambiance glacée que le couple royal assiste le 14 à la fête de la Fédération devant des milliers de Fédérés. En effet, le ministère feuillant, divisé, a préféré démissionner. On y brûle les armes des familles émigrées. Plus personne ne crie Vive le Roi », mais de nombreux spectateurs avaient écrit à la craie sur leur chapeau Vive Pétion ». C’est alors que les Girondins vont entrer secrètement en contact avec la cour espérant pouvoi récupérer le ministère désormais disponible. Dés lors, ils vont tenter d’étouffer les factions régicides qui veulent installer la République ». Une volte face inacceptable pour le peuple qui se sent trahie alors que l’ennemi menace et lance un ultimatum très maladroit. L’insurrection parisienne Le 25 juillet est publié le manifeste dit de Brunswick. En réalité il s’agit d’un texte rédigé par un émigré, le marquis de Limon et prôné par Fersen. Ce pamphlet promet de réduire Paris en cendre si le Roi était mis en danger. C’est un coup de tonnerre ; en effet, même si les intrigues du roi faisaient de moins en moins de doute c’est un aveu de trahison sans équivoque. Cela va déclencher une vive réaction populaire en dehors de l’action des partis. Les sections parisiennes grondent et envoient à l’unanimité moins une à savoir 47 sections Pétion à l’Assemblée pour demander solennellement la déchéance du roi. Les Girondins tentent en vain d’étouffer le vent de révolte qui se fait de plus en plus insistant. La section des Quinze-Vingt celle du Faubourg Saint-Antoine, une des plus révolutionnaire menace de faire sonner le tocsin le 10 août si la déchéance du roi n’est pas prononcée. Le roi quant à lui fait appeler les gardes suisses de Rueil et de Courbevoie pour se défendre. Les Fédérés de tous les départements, constitués d’hommes du peuple se rassemblent en comités pour coordonner leur mouvement. Ils ont été encouragés à rester à Paris après le 14 juillet pour faire pression sur le roi. Leur comité se réunit régulièrement chez le menuisier Duplay, rue Saint-Honoré, où loge Robespierre qui est très actif auprès d’eux pour leur trouver des logements chez les patriotes et ainsi les lier au peuple qui se révolte. Les sections et les Fédérés s’apprêtent de concert à marcher sur les Tuileries. Cette insurrection populaire s’est faite indépendamment des partis même si, ceux qu’on appellera bientôt les Montagnards, les soutiennent, les incitent à s’organiser Robespierre, Marat qui édite un nouvel appel aux Fédérés les exhortant à l’action. Aucune figure politique future ou présente n’a réellement participé directement à l’insurrection. On cite souvent la figure de Danton comme l’homme du 10 août » mais il n’est rentré à Paris de sa maison d’Arcis-sur-Aube que le soir du 9 août. L’Assemblée est impuissante le 8 août elle avait absous Lafayette, le 9 elle n’ose pas aborder la pétition des 47 sections sur la déchéance du roi et se sépare sans débat à 19 heures. Dans les sections les mots d’ordre insurrectionnels sont distribués et à 23 heures le tocsin sonne… 10 Août 1792 la prise des Tuileries Dans la nuit, Santerre soulève le faubourg Saint-Antoine et Alexandre le faubourg Saint-Marceau et les Fédérés marseillais sont en ébullition. Les sections envoient à l’Hôtel de Ville des commissaires révolutionnaires qui déposent la municipalité légale et fondent la Commune insurrectionnelle, ils s’assurent de la passivité de Pétion et exécutent le marquis de Mandat, commandant de la garde nationale qui depuis peu est composée de citoyens inactifs qui ne payent pas le cens suffisant pour voter. Les Sans-culottes de toutes les sections se rendent au palais des Tuileries, ils arborent pour la première fois le drapeau rouge, il y est inscrit Loi martiale du Peuple souverain contre la rébellion du pouvoir exécutif ». C’est une revanche du 17 juillet 1791, lors de cette journée Lafayette et Bailly avait fait tirer sur le peuple désarmé qui réclamait la République. Lors de cette fusillade qui fit 50 morts, la garde nationale avait arboré le drapeau rouge de la loi martiale. Immédiatement, la garde nationale et les canonniers se rangent du côté des insurgés, il ne reste que les gardes suisses et quelques aristocrates pour défendre le roi. Malgré des tentatives de fraternisation avec les suisses, les royalistes zélés forcent le feu. Les insurgés sont furieux de cette ultime trahison et avec l’aide des Fédérés brestois et marseillais ils brisent la résistance des défenseurs du palais qui finit par tomber. Les insurgés comptent 1000 tués et blessés. La chute de la monarchie A l’arrivée des manifestants, la famille royale avait fui le palais des Tuileries et s’était rendu à l’Assemblée pour s’y réfugier. Embarrassés et impuissants, ces derniers déclarent vouloir protéger les autorités constituées » avant de décréter la suspension du roi de France sous la pression des insurgés victorieux. Ils votèrent la convocation d’une Convention nationale tant réclamée par Robespierre et décriée par Brissot. La garde du roi fut confiée à la Commune insurrectionnelle qui l’enferma au Temple. Ainsi tombait le trône après mille ans de monarchie ininterrompue. Mais avec le trône tombait ses derniers défenseurs, la noblesse minoritaire qui s’était promis de conduire et de dompter cette Révolution. Mais le parti Girondin lui-même qui voulait empêcher cette insurrection en négociant au dernier moment avec la Cour était affaibli. Les citoyens passifs, les prolétaires et leur porte-parole les Montagnards tenaient leur revanche du 17 juillet, ils sont les grands vainqueurs de cette journée. Le 10 août 1792 est une Révolution en lui-même c’est l’avènement de la République. Jugés pour trahison, Louis XVI et la reine Marie Antoinette seront guillotinés l'année suivante. Bibliographie -Mathiez, Albert, Le 10 août 1792, éditions de la Passion, 1989. - La prise des Tuileries et le sacrifice de la Garde suisse Dix août 1792, de Alain-Jacques Czouz-Tornare. Editions SPM, 2017. - Mathiez, Albert, La Révolution française tome 1er la chute de la royauté, Armand Colin, 1933.
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Introduction Nous allons étudier un extrait du chapitre 9 de L’Ingénu » de Voltaire, une de ses dernières œuvres. Voltaire était un encyclopédiste contemporain de Rousseau, de Diderot et dAlembert et philosophe des Lumières retenu pour la postérité de Candide ». Clngénu » est le conte le plus lié à l’actualité de son époque. L’extrait ro osé évo ue l’arrivée à la cour de Svipe nextp g Versailles d’un jeune battu contre les angl de Mlle de St Yves, d épouser cette derniè roi. Il vient en fait ch nue gne où il s’est me, pour l’amour peut plus à présent ander justice au r leur mariage. Il compte également recevoir une récompense pour ses exploits contre les anglais. Le palais de Versailles est pour l’ingénu un nom dont les usages singuliers mettent à rude épreuve son bon sens et sa simplicité naturelle. A la différence du jeune Candide, dont le jugement et la vision du monde ont été déformés par son précepteur Pangloss, l’Ingénu est un cœUr et un esprit libres de tout préjugé. Dans le but d’étudier ce récit au service d’une satire implicite de l’administration du Roi soleil, nous analyserons dans un premier temps, les éléments du conte philosophique puis en second lieu, ous verrons la satire de la cour de Versailles. l Les éléments du conte philosophique dynamique et comique Nous avons un comique de répétition avec l’itinéraire en cascade descendante du roi monseigneur Louvois » à monsieur Alexandre, premier commis » au premier commis » du commis. Cela met en avant la chute sociale de l’ingénu. Le comique de situation est en fait basé sur un principe de répétition. Le comique de mots repose sur les paroles du garde du corps c’est comme si vous parliez au ministre puis c’est comme si vous parliez à Monsieur Alexandre lui-même Voltaire met en place e décor des aventures de son héros. Le lieu est Versailles on passe de la cour des cuisines » à l’aile de l’administration royale dans le palais de Versailles. Le dynamisme de la scène est mis en évidence par les verbes d’action, de mouvement débarquer », battit », la répétition de mener moi », ils vont », le suit », ainsi que de multiples déplacements chez Mr Alexandre chez le commis 2. Des allures de conte Voltaire est le narrateur et le conteur qui manipule à sa guise ses personnages. Nous avons bien un conte cependant ses éléments traditionnels se font discrets, en outre le quotidien domine, le antastique et le merveilleux lui laissent la place et s’effacent. L’ingénu est en quête daudience avec un des responsables de l’administration, il fait en réalité face à des opposants de simples domestiques arrogants et non à des créatures fantastiques ou magiques. La progression du récit ressemble à une initiation avec ses tentatives de 2 OF s ou magiques. La progression du récit ressemble à une initiation avec ses tentatives de rendez-vous, tous échoués. Le conteur multiplie les verbes d’action au présent de narration et juxtapose les phrases courtes, vives. 3. Les personnages Nous avons peu d’informations, seulement qu’il s’agit du groupe des porteurs de chaires canaille » arrogante envers les nouveaux venus et le gentilhomme breton » assimilé à un simple garde du Corps » dont on ne sait rien. En mentionnant le nom du ministre Monsieur de Louvois et ses échelons dans l’administration Versaillaise, premier commis de la guerre » et commis » de commis, l’auteur pose un cadre en arrière. Plan très réaliste. L’ingénu agit face à ces personnages comme un être exemplaire modelé sur le désir du conteur. Il se présente dans toute sa implicité qui le caractérise au niveau de sa conduite, de ses réactions, de ses jugements et ses préoccupations. C’est un personnage impulsif capable de réactions violentes du point de vue physique. Lorsque les valets se moquent de sa naiVeté lorsqu’il demande à voir le roi il se met immédiatement à les battre sans se soucier des conséquences ainsi que le suggèrent les phrases Juxtaposée sous lien logiques les porteurs… la scène allait être sanglante Il se présente également comme un homme ayant de la retenue et de la tempérance. Il donne sans réserve sa confiance au gentilhomme breton » et s’adresse à lui, ? j’ai tué des anglais, je viens donc parler au roi 3 OF s gentilhomme breton » et s’adresse à lui, j’ai tué des anglais, je viens donc parler au roi Mais l’ingénu est en fait un personnage étranger, naturel vivant dans l’instant ses problèmes et ses préoccupations. Il est ignorant des coutumes de la cour Versaillaise, c’est pourquoi aux explications du garde » qui lui expose les différents circuits à suivre pour communiquer avec l’administration, il répond simplement eh, bien ! ?, menez-moi Voltaire met en fait la simplicité de l’ingénu au service de la satire. Il La satire de la cour de Versailles . un regard neuf On retrouve une caractéristique du conte philosophique, Voltaire se sert de l’attitude naturelle de l’ingénu pour dénoncer les travers des grands. Cest la technique du regard neuf d’un étranger d’un individu dans l’ingénu qui met en relief les imperfections de la société à dénoncer. 2. ne critique de la hiérarchie La simplicité de l’ingénu fait apparaître la complexité et l’inefficacité de l’administration royale, où il est plus difficile de parler à un ministre qu’au roi lui-même ». On retrouve une des aspirations des encyclopédistes, le pouvoir royal doit se réformer e rapprocher de ses sujets. 3. La politique de la guerre L ingénu s’est battu contre les anglais. Les seules activités politiques dont il est question en toile de fond sont les guerres entre la France et l’Angleterre. II y a une totale reconnaissance du mérite personnel. ar deux fois, il rappelle ses hauts faits guerriers, 4 OF S totale reconnaissance du mérite personnel. Par deux fois, il rappelle ses hauts faits guerriers, dont il s’enorgueillit, mais dont personne ne tient compte j’ai tué des anglais » dit-il et il ajoute s’être battu en basse Bretagne contre des anglais ». Le conteur laisse ainsi transparaitre la critique de l’ingratitude de la monarchie envers ses serviteurs, et autant plus méritants que leur histoire personnelle ne leur faisait pas un devoir de s’exposer pour la France. . Satire de l’homme Voltaire critique avec la même virulence les porteurs » et l’amiral anglais » pourtant aux deux extrémités de l’échelle sociale, pour leur complexe de supériorité, leur arrogance. L’auteur met en accusation, au-delà du mépris pour l’autre l’intolérance. Conclusion Dans cet épisode de l’ingénu, Voltaire se sert du regard étranger t extérieur du personnage dans le but de procéder à une satire de la cour Versaillaise. Cest ainsi que l’auteur peint Ihypocrisie et l’opportunisme de ce monde. Nous avons ainsi une scène d’action argumentative amusante car c’est tant le dysfonctionnement de l’État que l’administration bureaucratique qu’il met en cause. Nous pouvons souligner les dénominateurs commun entre cet extrait du chapitre neuf et un de l’ingénu. En effet, dans ces deux textes, la cour du roi soleil est présentée comme un monde à part qui n’obéit ni aux lois de la nature ni au bon sens. S OF s
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