Secretsde Geishaa vous livre ses conseils pour votre premiĂšre nuit dâamour en tant que nouveaux Ă©poux. Notre objectif : vous inspirer et pouvoir vous prĂ©parer au mieux Ă cette nuit de rĂȘve. Nous nous y prenons des mois, voire des annĂ©es Ă lâavance, pour prĂ©parer la cĂ©rĂ©monie du mariage, en faisons-nous autant pour la nuit de noce ? (En dehors Ă©ventuellement de prĂ©voir leMarie de Rabutin Chantal Ă©pousa en 1644 Henri de SĂ©vignĂ©. Veuve Ă 25 ans, elle laissera son nom Ă la postĂ©ritĂ© par les lettres qu'elle Ă©crira, notamment Ă sa fille Françoise. Françoise de SĂ©vignĂ© est nĂ©e Ă Paris en 1646. On peut voir le portrait de cette belle femme blonde aux yeux bleus au musĂ©e Carnavalet Ă Paris. TrĂšs vite, Madame de SĂ©vignĂ© s'Ă©vertua Ă placer sa fille au premier rang. Avec succĂšs... Celle que son cousin Bussy appelait la plus jolie fille de France »... connut entre 17 et 19 ans trois annĂ©es glorieuses. A cette Ă©poque, les ballets de la cour n'Ă©taient pas rĂ©servĂ©s aux seuls danseurs professionnels. Le roi lui-mĂȘme se faisait un plaisir d'y participer, accompagnĂ© par les plus grands noms du royaume. Françoise eut l'honneur de faire partie des heureux Ă©lus. Fin janvier 1663, pour les fĂȘtes du Carnaval, Benserade composa le Ballet des Arts ». Françoise y apparaissait aux cĂŽtĂ©s de quatre autres dames ou demoiselles aux noms prestigieux Henriette d'Angleterre, femme de Monsieur, frĂšre du roi, Françoise-AthĂ©naĂŻs de Mortemart, future Mme de Montespan, Melle de La ValliĂšre, future maĂźtresse du roi, et Melle de Saint-Simon, future duchesse de Brissac. Françoise de SĂ©vignĂ© Ă©tait une bergĂšre, comme les autres, le roi un berger. La gazette du 20 janvier, qui rend compte de ce ballet, parle d'elle en termes flatteurs. Jeune et brillante, de mine ravissante... » Ses jolis agrĂ©ments » ont charmĂ© » tous les coeurs. L'annĂ©e suivante, Françoise de SĂ©vignĂ© fut encore invitĂ©e Ă danser Ă la cour dans le Ballet des Amours dĂ©guisĂ©s ». Elle retrouvait Mme de Montespan et d'autres demoiselles. Le roi, son frĂšre et d'autres jeunes gentilhommes dansaient Ă©galement. Son succĂšs fut tel que l'on n'hĂ©sita pas Ă en faire un morceau de roi »... c'est Ă dire dĂ©clarer publiquement qu'elle Ă©tait digne de devenir la maĂźtresse du roi. Cette situation pour le moins ambiguĂ« ne plaisait pas plus que cela Ă la marquise sa mĂšre... Cependant les dames de SĂ©vignĂ© semblaient en faveur » puisqu'elles furent invitĂ©es aux Plaisirs de l'Ăźle enchantĂ©e » en mai de la mĂȘme annĂ©e. Dans l'esprit de Louis XIV, le fait d'ĂȘtre invitĂ© Ă une fĂȘte royale devait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une immense faveur, mĂȘme si par la suite on ne s'intĂ©ressait plus au personnage... Pour les fĂȘtes de janvier 1665, Melle de SĂ©vignĂ© participa encore au ballet de Benserade La naissance de VĂ©nus », aux cĂŽtĂ©s du roi. Mais dĂ©jĂ elle Ă©tait prĂ©sentĂ©e en belle insensible. La sĂ©duction des dames de SĂ©vignĂ© avait fait place Ă leur rĂ©sistance Ă l'amour... Le vent tournait. Ce fut la derniĂšre annĂ©e de gloire de Françoise. Il est possible que c'est la marquise elle-mĂȘme qui a voulu mettre fin Ă cette grande faveur car elle ne voulait pas que sa fille devienne la maĂźtresse du roi, Ă l'avenir incertain... A moins que... la sympathie qu'elle montrait Ă Fouquet, arrĂȘtĂ© en 1661, ne l'ait rendue suspecte elle aussi. Il fallait songer Ă marier Françoise afin de lui donner une place dans le monde. On lui trouva quelques prĂ©tendants, mais les choses n'allĂšrent pas plus loin. Comment la plus jolie fille de France », de surcroĂźt bien dotĂ©e, ne trouvait-elle pas un mari ? C'est que la belle n'y mettait pas beaucoup d'ardeur... Sans doute attendait-elle un mari selon son coeur, son rang et sa beautĂ©... Et pourquoi pas le roi... non comme mari... mais comme amant ? Louise de La ValliĂšre n'intĂ©ressait plus guĂšre Louis XIV. Entre les deux Françoise, de SĂ©vignĂ© et de Montespan, toutes deux ses partenaires de ballet, il y avait de quoi hĂ©siter... Mais on connaĂźt le choix du roi... Ce ne fut pas Melle de SĂ©vignĂ©... DĂšs lors, il devenait urgent de l'Ă©tablir... En janvier 1669 un contrat de mariage fut signĂ© entre Françoise Marguerite de SĂ©vignĂ© et François AdhĂ©mar de Monteil, comte de Grignan. Le mariage fut cĂ©lĂ©brĂ© peu aprĂšs. La mariĂ©e avait 22 ans, le mariĂ© 36. La nuit de noce ne se passa pas comme prĂ©vu... Le comte, qui avait les intestins fragiles, souffrait de coliques... Un auteur satirique en fit une chanson... N'oubliez pas qu'il s'agissait de la plus jolie fille de France »... Il n'a pris qu'un rat dans ma gouttiĂšre Le vilain matou, dit SĂ©vignĂ©. Sans m'amuser, je le laissais faire Suivant le conseil de ma chĂšre mĂšre. HĂ©las ! Ce matou Ă©cumant de rage N'a fait que sentir mon fromage. » Ah ! Qu'en termes galants ces choses-lĂ sont dites... Mais cette dĂ©faillance... passagĂšre et bien excusable... n'empĂȘcha pas le comte d'ĂȘtre un fort bon mari et qui plus est d'avoir avec sa femme six enfants. En effet, c'Ă©tait le troisiĂšme mariage du comte et il voulait s'assurer une descendance... On ne retiendra que la deuxiĂšme fille, Pauline, mariĂ©e Ă Louis de Simiane, qui hĂ©rita des Grignan. Si vous passez par Grignan, dans la DrĂŽme provençale, allez visiter le chĂąteau. C'est lĂ que mourut Mme de SĂ©vignĂ© en 1696. Texte que j'ai Ă©crit pour l'almanach du Breton voici quelques annĂ©es... A plus...
Deces tĂ©moignages, il ressort que les contemporains attribuĂšrent au dĂ©mon (ayant d'abord ĆuvrĂ© pour la conclusion d'un mariage inĂ©gal) la mort de la connĂ©table de Montmorency, et que, prĂšs d'un siĂšcle plus tard, et peu avant la mort du Grand CondĂ©, petit-fils de Louise de Budos, se rĂ©pandit le bruit d'une apparition : Ă une fenĂȘtre du Cabinet des armes de Chantilly, l'on a vu un
DEUX FAVORITES MADAME DE BALBI ET MADAME DE POLASTRON Si dans cette troupe brillante de jeunes femmes, qui embellirent les derniers jours de la cour de Versailles, la comtesse de Polastron[1] nous a attirĂ©s par le charme de sa grĂące mĂ©lancolique et tendre, il est une autre figure qui trouve sa place auprĂšs dâelle. Cette sĂ©duisante physionomie qui mĂ©rite de nous retenir, non pour faire ressortir une ressemblance, mais pour marquer un piquant contraste, câest Anne JacobĂ© de Gaumont la Force comtesse de Balbi, toute-puissante favorite du Comte de Provence[2]. Mme de Balbi connut la plus haute faveur en mĂȘme temps que la fille du comte dâEsparbĂšs de Lussan, mais câest lĂ le seul rapprochement quâon puisse Ă©tablir entre elles. Leurs goĂ»ts, leur tempĂ©rament offrent les plus frappantes divergences, et si, durant un temps, les fortunes sont Ă©gales, elles ne servent quâĂ accentuer encore une rivalitĂ©, pour ne pas dire une hostilitĂ© qui ne cessera de se traduire Ă Versailles comme en exil. En suivant les deux femmes Ă travers toutes les phases de leur existence accidentĂ©e on peut voir quâĂ aucun moment on ne les trouvera rĂ©unies et que dans nulle circonstance on ne les rencontrera amies ou alliĂ©es. DĂšs le dĂ©but, leurs devoirs respectifs doivent dâailleurs servir lâantipathie de leurs caractĂšres, car les deux maisons auxquelles elles sont attachĂ©es ne fusionnent que rarement et ne sâapprĂ©cient guĂšre. Tandis que Mme de Polastron fait partie du service de la Reine, Mme de Balbi est dame dâatours de Madame, Comtesse de Provence. La premiĂšre est Ă©troitement liĂ©e Ă la famille de Polignac dont elle est la proche parente, dont elle partage les inimitiĂ©s et les affections, les faveurs et les Ă©preuves. La seconde au contraire est Ă la tĂȘte de la sociĂ©tĂ© du Comte de Provence, sociĂ©tĂ© qui fait aux Polignac une guerre sourde, mais incessante. Dans les premiĂšres annĂ©es de son arrivĂ©e Ă Versailles, en effet, Marie-Antoinette a vĂ©cu dans lâintimitĂ© de son beau-frĂšre et de sa belle-sĆur ; mais la diffĂ©rence dâidĂ©es, de goĂ»ts et de sentimens a promptement amenĂ© un refroidissement que le temps nâa fait quâaccentuer ; aux affectueux rapports dâautrefois a succĂ©dĂ© une froideur mĂȘlĂ©e de mĂ©fiance. Mme de Polastron est de toutes les fĂȘtes et prend part Ă toutes les rĂ©jouissances, elle patine sur la piĂšce dâeau des Suisses, elle danse aux bals intimes de la Reine et elle joue avec elle la comĂ©die Ă Trianon. Câest en distractions moins futiles que la comtesse de Balbi dĂ©pense son activitĂ© inlassable et occupe son esprit avisĂ©. Dâailleurs, attachĂ©e Ă la maison de JosĂ©phine-Louise de Savoie, elle ne peut quâimiter sa rĂ©serve et suivre son exemple. Câest donc seulement comme spectatrice quâelle se mĂȘle de temps Ă autre Ă la troupe de la Reine, puisque Monsieur interdit Ă son Ă©pouse de figurer au nombre des actrices. La gravitĂ© et la prĂ©coce sagesse du frĂšre de Louis XVI rĂ©prouvent ces futiles passe-temps quâil juge, non sans raison peut-ĂȘtre, incompatibles avec la dignitĂ© royale. Il estime quâil est regrettable de renverser brusquement les barriĂšres prudemment Ă©levĂ©es jadis entre les souverains et leurs sujets, et la suite des Ă©vĂ©nemens ne viendra malheureusement que trop vite justifier le bien fondĂ© de ses alarmes ! Le caractĂšre de la liaison princiĂšre de chacune des deux favorites est lui-mĂȘme essentiellement diffĂ©rent Louise dâEsparbĂšs demeure volontairement dans lâeffacement, ne trouvant de satisfaction que dans le commerce de ses amies et aux cĂŽtĂ©s du Comte dâArtois auprĂšs duquel elle veut ĂȘtre toujours et sans cesse. Ce nâest ni un caprice des sens, ni un calcul dâintĂ©rĂȘt qui a triomphĂ© de ses scrupules. Pendant de longs mois, la jeune femme a rĂ©sistĂ© Ă sa cour assidue et pressante, mais dans ces rĂ©unions journaliĂšres oĂč la familiaritĂ© rĂ©sulte de lâintimitĂ©, le sentiment nâa pas tardĂ© Ă Ă©clore. Elle nâa pu rester insensible Ă lâadmiration dâun prince jeune et sĂ©duisant, dont toutes les femmes autour dâelle souhaitaient les hommages et se disputaient les sourires, et elle a Ă©tĂ© touchĂ©e peu Ă peu par la constance de cet esprit frivole, de ce cĆur volage que rien si longtemps nâavait pu fixer dâune maniĂšre durable. Câest presque Ă son propre insu quâelle se laissera aller Ă rĂ©pondre aux avances du Comte dâArtois et tous deux sâembarqueront sans y songer dans une liaison qui durera toute leur vie ! La chute de la douce Louise dans les bras de son vainqueur sera presque inconsciente et dĂšs le lendemain de cette dĂ©faite qui pour tant dâautres eĂ»t Ă©tĂ© un triomphe, elle nâaura plus quâun dĂ©sir, câest de vivre dans la retraite pour se consacrer tout entiĂšre Ă son amour. Elle a trouvĂ© un aliment Ă ce besoin dâaffection et de dĂ©vouement qui la dĂ©vorent et qui suffiront dĂ©sormais Ă remplir son existence. Elle vivra dans un effacement volontaire, Ă©trangĂšre Ă toute intrigue, se tenant en dehors de toutes les combinaisons et de tous les rouages compliquĂ©s de la politique. Elle ne voudra quâaimer, et, comme cette douce La ValliĂšre jadis aimĂ©e du grand roi, elle ne dĂ©sirera pas toucher aux choses de ce monde, toute son ambition rĂ©side dans son cĆur ! La mort mĂȘme ne viendra pas briser les liens qui lâauront unie Ă son amant pendant vingt annĂ©es de son existence. A son lit de mort, rĂ©signĂ©e et repentante, pourtant, elle ne pourra se rĂ©soudre Ă dĂ©tester ses anciennes faiblesses et tout en le ramenant Ă Dieu elle fera jurer Ă son prince une fidĂ©litĂ© Ă©ternelle Ă son souvenir. Tout Ă Dieu ! » lui dira-t-elle dans sa recommandation suprĂȘme, et jusquâĂ son dernier jour le Comte dâArtois tiendra religieusement sa promesse. Ce nâest pas aux Ă©lans de son cĆur quâa obĂ©i tout dâabord Mme de Balbi en sâattachant au Comte de Provence, et si elle a Ă©tĂ© attirĂ©e par les brillantes facultĂ©s intellectuelles du futur Louis XVIII, elle a surtout Ă©tĂ© sĂ©duite par la situation prĂ©pondĂ©rante quâelle va trouver auprĂšs de lui. Encore presque une enfant, elle a su plaire Ă Madame par la gentillesse de ses maniĂšres, lâoriginalitĂ© de ses remarques et la vivacitĂ© de ses propos ; mais une fois en possession de la charge quâelle a obtenue auprĂšs dâelle en dĂ©pit de tous les obstacles, elle sâaperçoit bien vite que la seule protection de JosĂ©phine-Louise de Savoie serait insuffisante pour lui permettre de se tailler un rĂŽle Ă sa hauteur. Entre ces deux Ă©poux quâelle a promptement jugĂ©s Ă leur valeur et quâelle voit si mal assortis, son choix est vite fait ; câest le Comte de Provence quâelle va essayer de conquĂ©rir, et câest la faveur de sa femme qui lui permettra de gagner peu Ă peu ses bonnes grĂąces. Jusque-lĂ , le Comte de Provence sâest montrĂ© peu sensible aux attraits du beau sexe et son tempĂ©rament comme son goĂ»t lui ont fait rechercher les satisfactions de lâesprit plutĂŽt que les plaisirs des sens ; mais Mme de Balbi ne se dĂ©courage pas pour si peu, quelques semaines suffiront pour que le prince, sĂ©duit tout dâabord par son intelligence, soit conquis complĂštement par sa beautĂ©. Parvenue au premier plan, elle donne libre cours Ă son activitĂ© fiĂ©vreuse, Ă son amour du commandement, Ă sa passion pour lâintrigue ; elle se mĂȘle Ă toutes les affaires, elle conseille, elle discute et elle agit. A lâencontre de la languissante amie du Comte dâArtois, au lieu dâune voix qui volontairement sâĂ©teint, elle fera entendre les accens dâune Ă©nergie qui se dĂ©pense. Et malgrĂ© cette activitĂ© dĂ©vorante, cette existence agitĂ©e et ces bruyantes aventures, de ces deux femmes si dissemblables, la favorite du Comte de Provence nâest pas celle qui disparaĂźtra la premiĂšre. Mme de Polastron mourra jeune, incapable de supporter les maux physiques et les peines morales qui lâont accablĂ©e dâun poids trop lourd ; Mme de Balbi au contraire traversera les rĂ©volutions et les Ă©meutes, elle verra les rĂ©gimes se succĂ©der, et, jusquâĂ un Ăąge avancĂ©, vivra dâune vie ardente, intriguant, plaidant, rĂ©clamant sans relĂąche, toujours caustique, lâĆil vif et la repartie prompte. MĂȘme dans les plus petits dĂ©tails, la divergence de goĂ»ts des deux femmes reste complĂšte, pour la dame dâhonneur de la Reine, comme pour la dame dâatour de Madame. Le jeu est exigĂ© par la mode, câest une quotidienne distraction obligatoire et le plus habituel passe-temps Ă la Cour ; mais tandis que Mme de Polastron sâen plaint comme dâune charge onĂ©reuse Ă sa bourse et dont son budget se trouve fĂącheusement grevĂ©, Mme de Balbi est joueuse enragĂ©e ; elle joue Ă Versailles, Ă Coblentz, Ă Londres et Ă Paris. Le creps, le whist, le quinze, le cavagnol lui sont Ă©galement familiers, et lâinventaire de son mobilier dans chacune de ses rĂ©sidences successives nous donne lâĂ©numĂ©ration curieuse des nombreuses tables Ă jeu qui garnissent chaque piĂšce, depuis lâantichambre jusquâaux cabinets de toilette. La vieille monarchie qui sâĂ©croule la trouve les cartes Ă la main, elle traverse ainsi lâĂ©migration et, au retour, elle abat encore des cartes. Le vice » est Ă la mode ; malgrĂ© les efforts impuissans du vertueux Louis XVI, la Reine et ses belles sĆurs sont les premiĂšres Ă donner ce funeste exemple. Toutes les jolies femmes jouent avec fureur et se lamentent aprĂšs la perte inĂ©vitable. Les louis glissent entre les doigts roses, » dit un contemporain. Entre les favorites des deux princes, â eux-mĂȘmes si dissemblables par leurs goĂ»ts, leurs allures et leurs aspirations, â la nature semble avoir prĂ©parĂ© ce contraste. A la fille des dâEsparbĂšs de Lussan, blonde, de ce blond cendrĂ© oĂč tout est douceur et lumiĂšre, elle avait donnĂ© lâexquise joliesse, la grĂące attendrie et charmante, en lui refusant le don et le goĂ»t de lâintrigue. A la descendante des Caumont la Force elle avait dispensĂ© une beautĂ© toute dâĂ©nergie et de vigueur, des yeux de velours, avec une taille de nymphe, une dĂ©marche triomphante et une Ă©lĂ©gance accomplie. Son portrait que je dois Ă lâobligeante amabilitĂ© de son petit-neveu, le duc de la Force, la reprĂ©sente en robe de linon, la lĂšvre souriante, lâĆil moqueur et lâair mutin. Le feu de la passion brille dans le regard, et la physionomie tout entiĂšre reflĂšte la volontĂ©, lâardeur et lâintelligence. La finesse du nez lĂ©gĂšrement relevĂ©, les fossettes qui se creusent dans les joues rondes, tout semble concourir Ă la perfection de ce frais et dĂ©licieux visage. De ses doigts fuselĂ©s, elle croise sur son sein demi-nu un fichu de gaze blanche dâoĂč sâĂ©chappe un bout dâĂ©paule ronde, et un ruban ponceau retient imparfaitement lâabondante masse de ses cheveux de brune piquante. Il suffit de contempler ce portrait empreint Ă la fois de tant de coquetterie et dâabandon pour deviner quel dut ĂȘtre lâempire dâune femme qui rĂ©unissait Ă la fois tant dâattraits et tant dâintelligence, qui joignait tant de grĂące provocante Ă tant dâesprit et de tĂ©nacitĂ©. A cet esprit Ă©tincelant tous ses contemporains sont unanimes Ă rendre hommage. Elle est plus pressĂ©e de parler que dâentendre, » dit le vicomte de Neuilly, mais on est toujours fĂąchĂ© quand elle se tait. » Aux charmes de la figure et de lâesprit, elle joignait la coquetterie, » ajoute le marquis de Contades. CâĂ©tait un esprit fier et charmant, » tĂ©moigne Hyde de Neuville, et tous ceux qui lâapprochent sont dâaccord pour dĂ©clarer que, quelle que soit la sĂ©duction quâelle dĂ©gage, son esprit surpasse sa beautĂ©. » Ces prĂ©cieux dons naturels qui lui ont Ă©tĂ© si libĂ©ralement dĂ©partis par la nature, nous la verrons en user largement, mais sans quâils soient jamais dĂ©parĂ©s par lâombre dâune bassesse. Comme toutes les femmes habituĂ©es Ă dominer, elle ne sait guĂšre se plier Ă aucune contrainte, et supporte impatiemment tout ce qui met obstacle Ă ses caprices ou Ă ses volontĂ©s. On la voit alors sâemporter contre qui lui rĂ©siste ; et ses colĂšres sont si violentes, quâelles ne sâarrĂȘtent devant rien, pas mĂȘme, et câest son Ă©loge, devant son intĂ©rĂȘt. Volage par tempĂ©rament, sa morale nâest pas sĂ©vĂšre et sâaccommode volontiers des principes de large indulgence qui sont ceux du monde qui lâentoure, mais elle ne fait quâobĂ©ir aux mĆurs de lâĂ©poque et nâa pas de raison pour se montrer plus austĂšre que ses contemporains. AssurĂ©ment elle nâaura trop souvent dâautre rĂšgle que son bon plaisir, dâautre frein que sa fantaisie, et lorsquâelle obĂ©ira Ă des Ă©lans irraisonnĂ©s, elle nâattachera aux faiblesses du cĆur quâune importance secondaire. Mais si elle ne brille ni par sa vertu, ni par sa constance, combien en est-il parmi ses compagnes qui donnent un meilleur exemple dans cette cour galante oĂč lâamour est si fort en honneur ? En tout cas, elle a une supĂ©rioritĂ© qui la distingue de beaucoup dâautres, câest que lâamour dans son cĆur ne fait pas tort Ă lâamitiĂ© ; aussi, dans tous les temps et Ă toutes les Ă©poques, elle gardera des affections trĂšs sĂ»res qui lui demeureront inĂ©branlablement attachĂ©es. Cette femme coquette et lĂ©gĂšre, ambitieuse et fantasque, est une amie fidĂšle et sĂ»re, constante dans ses attachemens. Lâempire quâelle exerçait sur le Comte de Provence sâexplique donc aisĂ©ment. Rebelle aux exercices physiques que son prĂ©coce embonpoint lui avait de bonne heure rendus difficiles, vivant pour ainsi dire dans son salon oĂč il se plaisait aux fines Ă©pigrammes et aux piquantes reparties, le prince trouvait en Mme de Balbi la rĂ©union parfaite de tout ce quâil aimait, la beautĂ© accomplie, lâĂ©lĂ©gance raffinĂ©e, le charme des maniĂšres, la distinction et la subtilitĂ© de lâesprit. Aussi quel attachement il lui avait vouĂ© ! DĂšs le matin, Ă son rĂ©veil, câest dâelle quâil sâentretient avec son mĂ©decin BeauchĂȘne qui est aussi le sien et toutes ses soirĂ©es, dâune façon invariable, se passent au foyer de sa bien-aimĂ©e favorite ! Il nâest pas dâĂ©loges quâil ne fasse de la splendeur de ses cheveux, de la perfection de ses bras et de ses mains, des attraits de toute sa personne. Mais plus encore que sa beautĂ©, il admire ses rares qualitĂ©s intellectuelles ; ses spirituelles reparties le charment, sa conversation le retient. Quand elle parle, ses moindres mots sont empreints dâune originalitĂ© piquante, elle a sur les choses et sur les gens des aperçus inattendus qui nâappartiennent quâĂ elle, et elle est douĂ©e dâune perspicacitĂ© souvent inquiĂ©tante pour ses interlocuteurs. Sa mobilitĂ© dâesprit est aussi frappante que celle de son visage qui sait exprimer en quelques secondes les sentimens les plus divers, et la seule critique quâon pourrait faire de cette verve inlassable et Ă©tincelante, câest que la favorite effleure les sujets les plus dissemblables sans avoir le temps de les approfondir. Telle quâelle est, avec ses qualitĂ©s et ses dĂ©fauts quâelle exagĂšre souvent sans mesure, Anne de Caumont la Force dominera pendant quinze annĂ©es le Comte de Provence dâune façon absolue, et lorsque, jaloux de cette influence qui nuit Ă la sienne et se met en travers de ses ambitions, dâAvaray parviendra Ă les Ă©loigner lâun de lâautre en grossissant les inconsĂ©quences de la favorite, en se faisant lâĂ©cho de lâhistoire jamais prouvĂ©e des jumeaux de Rotterdam, ce sera pour le Comte de Provence un dĂ©chirement inexprimable ! Ce prince plus spirituel que tendre, plus diplomate quâamoureux, a alors des accens de douleur sincĂšre et de rĂ©elle affliction, et lorsque dâAvaray insiste sur cette naissance prĂ©tendue, câest avec un morne dĂ©sespoir quâil lui dit Ne mâaccablez pas ! » Mme de Balbi Ă©tait trop en vue pour ne pas exciter la jalousie et lâenvie, mais elle Ă©tait si prompte Ă la riposte quâon ne se risquait guĂšre Ă la provoquer ostensiblement. Sans ĂȘtre mĂ©chante, elle avait le trait piquant, et il Ă©tait plus prudent de ne pas sâexposer ouvertement Ă ses vengeances ou Ă ses railleries. Aux charmes de la figure et de lâesprit, a dit dâelle le comte de Neuilly, elle joignait la coquetterie et un fonds de mĂ©chancetĂ© qui la poussait Ă se compromettre elle-mĂȘme pour nuire aux femmes quâelle nâaimait pas et il y en avait beaucoup et aux hommes quâelle nâaimait plus. » Spirituelle, nous lâavons dit, elle lâĂ©tait fort ; câest elle qui plus tard dĂ©clarera Ă la jeune Mme de MaillĂ© la Tour Landry lui faisant sa visite de noces Madame, vous passez la permission dâĂȘtre jolie, » ce dont la jeune marquise interloquĂ©e fut Ă la fois confuse et charmĂ©e. On craignait ses traits acĂ©rĂ©s Madame, je vous recommande ma rĂ©putation, » lui disait une jeune femme en quittant un salon oĂč elle laissait la comtesse. RĂ©pondant Ă Mme de Matignon qui lui reprochait des mĂ©disances, elle lui demandait avec calme Eh bien ! sommes-nous quittes ? » Est-il Ă©tonnant dâaprĂšs cela que le comte de Neuilly ait Ă©crit MĂȘme dans ses instans de bonhomie, si on la regarde, on retrouve un certain sourire qui avertit que la malice nâest pas loin. » Que ce fĂ»t pour se venger de ses mots piquans et de ses sarcasmes, ou par un excĂšs de jalousie suscitĂ©e par sa longue faveur, la calomnie sâacharna traĂźtreusement sur Anne de Cau-mont la Force. KagenĆck et Bachaumont, â et aprĂšs eux, nombre dâhistoriens, â lui ont reprochĂ© dâavoir fait enfermer dans un asile dâaliĂ©nĂ©s son mari qui lâavait surprise en flagrant dĂ©lit et qui semblait peu disposĂ© Ă accepter son malheur. Toute la procĂ©dure du ChĂątelet et de nombreux dossiers dĂ©posĂ©s aux Archives nationales sont lĂ pour rĂ©pondre de lâinanitĂ© de cette accusation ; ils contiennent les interrogatoires du comte de Balbi avec le rĂ©cit dĂ©taillĂ© de ses hallucinations maladives, de ses Ă©tonnantes fantaisies et de ses tragiques accĂšs de fureur. On y trouve la preuve palpable que ce malheureux Ă©tait un aliĂ©nĂ© dangereux, que sa femme dut avoir hĂąte de voir Ă©loigner dâelle, et sur lâĂ©tat de santĂ© duquel tous ses parens maternels et paternels Ă©mirent un avis unanime. On lâa accusĂ©e dâavoir dilapidĂ© les finances de Monsieur, mais on oublie quâune bonne part des sommes quâelle reçut du Prince ne furent que de simples avances quâelle remboursa en partie par la suite. Mme dâAbrantĂšs, qui ne lâaime pas, a Ă©tĂ© jusquâĂ lâaccuser dâavoir mis le feu elle-mĂȘme Ă son appartement du Luxembourg pour en faire changer le mobilier et les tentures qui nâavaient pas lâheur de lui plaire. Les dĂ©gĂąts occasionnĂ©s par lâincendie montĂšrent, Ă lâen croire, Ă 200 000 livres ; mais elle sâest trompĂ©e Ă la fois sur les dates et sur les chiffres, et les comptes des archives nous apprennent que les dĂ©penses ne dĂ©passĂšrent pas 7 000 livres. Enfin, si elle fut lâobjet des libĂ©ralitĂ©s du Comte de Provence et si le Prince vint souvent combler les brĂšches que la passion du jeu faisait Ă sa bourse, ce fut dans une mesure beaucoup moindre quâon ne lâa racontĂ©. En tout cas, ce ne fut pas pour thĂ©sauriser quâelle profita de ses largesses, car, dĂšs son arrivĂ©e en Angleterre au moment de lâĂ©migration, on la voit en proie Ă la gĂȘne et aux prĂ©occupations dâargent, et, plus tard, lorsque, rentrĂ©e en France, elle sâinstallera Ă Versailles, sa situation de fortune demeurera modeste. La pension de 12 000 francs que lui continuera Louis XVIII, malgrĂ© sa disgrĂące, sera sa principale ressource. On a racontĂ© quâaprĂšs sa rentrĂ©e en France, lorsque par ordre de Bonaparte elle fut exilĂ©e Ă quarante lieues de la capitale, elle sâinstalla Ă Montauban pour y ouvrir une maison de jeu dont elle Ă©tait tenanciĂšre. Câest une calomnie absurde, inventĂ©e de toutes piĂšces. Mme de Balbi sâĂ©tait retirĂ©e prĂšs de son frĂšre, se rendant seulement chaque Ă©tĂ© chez sa sĆur la marquise de Lordat, au chĂąteau de Bram Aude oĂč la tradition parle encore de son esprit, de son entrain et de son charme. Pendant ses jeunes annĂ©es passĂ©es Ă Versailles, Mme de Balbi, rieuse, lĂ©gĂšre et frivole, avait pris sans doute une large part aux distractions de cette sociĂ©tĂ© presque uniquement absorbĂ©e par la galanterie et le plaisir, mais il est injuste de lâaccabler sous le poids des anecdotes mal fondĂ©es quâon sâest plu frĂ©quemment Ă rapporter sur son compte. Faut-il croire Tilly, le beau Tilly, lorsquâil nous la montre, dans ses MĂ©moires, dĂ©signĂ©e par de transparentes initiales, lâattaquant sous le masque au bal de lâOpĂ©ra et le rendant heureux dĂšs le troisiĂšme rendez-vous ? Ses rĂ©cits sont-ils plus vraisemblables lorsquâil la dĂ©peint parcourant la nuit les rues de Versailles en quĂȘte dâaventures, et faisant elle-mĂȘme des avances Ă des amans dâune heure ou dâune nuit ? Ces vaniteuses vantardises ne sâappuient sur aucune preuve, et si, au cours de sa longue carriĂšre, Mme de Balbi fut coupable de faiblesses, si elle se montra inconstante et justifia les jalousies du Comte de Provence par des aventures trop bruyantes, elle ne fut pas lâhĂ©roĂŻne des scĂšnes de lubricitĂ© vulgaire dont parle Tilly, et elle ne descendit jamais Ă des amours de bas Ă©tage. Quand sonna lâheure de lâĂ©migration, Mme de Polastron sâĂ©tait Ă©loignĂ©e une des premiĂšres avec cette duchesse de Polignac qui fut si admirĂ©e, tant aimĂ©e, tant pleurĂ©e, et dont le cĆur Ă©galait la beautĂ© elle allait rejoindre le Comte dâArtois. Mme de Balbi, au contraire, installĂ©e Ă Londres lors des journĂ©es dâOctobre, reprit le chemin de la France sitĂŽt quâelle apprit la gravitĂ© des Ă©vĂ©nemens qui venaient de se passer ; elle accourut au Luxembourg se ranger aux cĂŽtĂ©s de Monsieur et remplir auprĂšs de Madame les devoirs de sa charge de dame dâatour. Pendant prĂšs de deux annĂ©es, on la verra demeurer ainsi auprĂšs du Comte et de la Comtesse de Provence, et lorsquâelle part dâune façon dĂ©finitive, câest pour retrouver Ă Mons, aprĂšs un voyage sagement calculĂ©, Monsieur qui, sinon plus habile, du moins plus heureux que le roi son frĂšre, a pu quitter Paris et gagner la frontiĂšre sans attirer lâattention des populations sur sa route. Si Mme de Balbi avait joui Ă Versailles et Ă Paris dâune influence considĂ©rable, bien autrement grande allait ĂȘtre celle quâelle devait exercer dĂ©sormais. AprĂšs sa fuite de Paris, elle se rend Ă Mons, puis sĂ©journe Ă Bruxelles, Ă LiĂšge et Ă Aix-la-Chapelle Ă la suite du Comte de Provence, puis enfin, le 7 juillet 1791, vient sâinstaller Ă Coblentz. Câest dans cette capitale du bon Ă©lecteur ClĂ©ment Wenceslas quâelle va devenir rĂ©ellement la reine de lâEmigration. La plupart des jolies femmes, elles aussi, sont arrivĂ©es peu Ă peu ; outre les deux favorites, nombre de divinitĂ©s » apportent la note jolie de leurs Ă©lĂ©gances dans la nouvelle cour. Mme de Lage, Mme de Poulpry, Mme de Boigne, la duchesse de Guiche, toutes les habituĂ©es de la Galerie de bois, sont successivement venues. Mais elles forment surtout la sociĂ©tĂ© de Mme de Polastron, hĂ©ritiĂšre naturelle des traditions des Polignac. Chez Mme de Balbi, il nây a pas de femmes elles ne sauraient sâaccommoder des emportemens de son caractĂšre ni de ses jalousies souvent redoutables. Les deux salons diffĂšrent autant que ceux qui en font la puissance ou lâattrait. Les caractĂšres des deux princes sont restĂ©s comme Ă Versailles si diffĂ©rens lâun de lâautre ! Parlant toujours et nâĂ©coutant jamais, le Comte dâArtois va bientĂŽt parler dâemporter les retranchemens de Valmy, lâĂ©pĂ©e Ă la main, Ă la tĂȘte de la noblesse. Il est familier et altier, Ă©lĂ©gant et imposant tout Ă la fois, et possĂšde au plus haut degrĂ© cette sĂ©duction attirante qui suscite les enthousiasmes et enflamme les courages. Il est tĂ©mĂ©raire et nĂ©gligent, Ă©tourdi et imprudent ; mais Ă Coblentz, Ă TrĂȘves et dans tous les campemens dâĂ©migrĂ©s, on ne jure que par lui et aucun prince nâest plus populaire ! » Aussi ces projets dâexpĂ©ditions, toujours dĂ©cidĂ©s, sans cesse ajournĂ©s, entretiennent-ils Mme de Polastron dans de perpĂ©tuelles alarmes ! Mme de Balbi, elle, nâĂ©prouve pas les mĂȘmes inquiĂ©tudes et nâa pas Ă sâassocier Ă des projets guerriers, car le Comte de Provence est totalement dĂ©pourvu des brillantes qualitĂ©s extĂ©rieures de son frĂšre. Jamais il nâavait marchĂ© avec une grande aisance, nous dit un contemporain et, mĂȘme dans sa jeunesse, il nâavait jamais pu monter Ă cheval sans ĂȘtre aidĂ© pour sâĂ©lever sur lâĂ©trier. » Ă cette Ă©poque de sa vie, son obĂ©sitĂ© avait augmentĂ©, et il Ă©tait devenu lourd et impotent au point dâĂȘtre dans lâimpossibilitĂ© de sâassocier Ă une action belliqueuse. En revanche, son instruction solide, son esprit dĂ©liĂ© et curieux lâavaient prĂ©parĂ© de bonne heure aux finesses de la politique, et câest par les voies savantes de la diplomatie quâil prĂ©pare lâexĂ©cution de ses desseins. Dans les circonstances les plus critiques, sa fermetĂ©, sa force dâĂąme, sa volontĂ© demeureront inĂ©branlables, et, dans les plus cruelles Ă©preuves, il saura maintenir ses droits, et sauvegarder la dignitĂ© royale en dĂ©fendant sans jamais faillir les prĂ©rogatives dont il aura, en des temps bien difficiles, conservĂ© intact le dĂ©pĂŽt. Le marquis de Contades nous a laissĂ©, dans ses Souvenirs, de piquantes apprĂ©ciations sur la favorite Mme de Balbi, dit-il, femme vraiment extraordinaire par son esprit naturel, a trop marquĂ© Ă Coblentz, pour que je ne parle pas dâelle, et ce sera, je le jure, avec la plus grande franchise. Jamais femme, peut-ĂȘtre, nâa Ă©tĂ© plus gĂ©nĂ©ralement dĂ©testĂ©e, sans que jâaie pu dĂ©couvrir un fait justifiant cette haine universelle. Je nâallais ni dans un lieu public, ni dans une sociĂ©tĂ© particuliĂšre que je nâentendisse dire du mal dâelle, lui adresser mĂȘme les reproches les plus graves, et je nâai jamais vu en prouver un seul. Je la dĂ©fendais toujours, car je ne regarde pas comme un tort de ne pas plaire Ă un public malintentionnĂ©, et je voulais, dâailleurs, mettre dans le cas de prouver les faits que lâon avançait contre elle. Ils nâĂ©taient jamais appuyĂ©s que sur des on-dit, et des propos des Trois-Couronnes[3]. Lâon ne doit, du reste, bien souvent, lâaversion ou la bienveillance gĂ©nĂ©rale quâĂ quatre ou cinq personnes. Le bon ton Ă Coblentz Ă©tait de dire du mal de Mme de Balbi, qui ne faisait point de frais pour faire changer cela. Haute et fiĂšre, sĂ»re de lâattachement de Monsieur, elle bravait lâopinion publique et souriait de voir, le soir, tout ce Coblentz malveillant Ă ses pieds⊠On trouvait que Mme de Balbi se mĂȘlait trop de la maison de Monsieur ; si elle lui a donnĂ© des conseils, ils se sont ressentis Ă coup sĂ»r de lâĂ©nergie de son caractĂšre. PlĂ»t Ă Dieu quâune semblable Ă©nergie se fĂ»t communiquĂ©e Ă tous les souverains, et quâon eĂ»t toujours Ă©cartĂ© les conseillers trop timides ! Que de femmes Ă Coblentz ont fait plus de mal que Mme de Balbi et cependant ont trouvĂ© grĂące devant le public, parce quâelles le soignaient davantage ! » Et Contades continue en prĂ©cisant certains faits qui rĂ©duisent Ă nĂ©ant bon nombre des reproches dont on lâa abreuvĂ©e. Favorite dĂ©clarĂ©e du prince, elle avait fait de son salon le rendez-vous de la plus brillante sociĂ©tĂ©, le cĂ©nacle oĂč se faisait et oĂč se dĂ©faisait lâopinion. Ecoutons le comte de Neuiliy nous faire le tableau de ces rĂ©unions quotidiennes. Intimement liĂ© avec le fils de la favorite, qui servait, comme lui, dans les gardes du corps de Monsieur, il Ă©tait devenu son insĂ©parable Balbi Ă©tait alors lâenfant gĂątĂ© de sa mĂšre, chez laquelle il nous attirait souvent et oĂč lâon trouvait chaque soir un excellent souper. Monsieur nây manquait jamais. On y Ă©tait fort gai, je finis par y passer presque toutes mes soirĂ©es. Tous les soirs, quand la comtesse de Balbi avait fait son service auprĂšs de Madame, elle rentrait chez elle, oĂč sa sociĂ©tĂ© sâassemblait, mais dâabord, elle changeait de toilette ; on la coiffait prĂšs dâune petite table quâon apportait dâune piĂšce voisine, on lui passait ses robes, mĂȘme sa chemise en notre prĂ©sence câĂ©tait reçu, et cela nous paraissait si naturel que nous nây pensions mĂȘme pas. Je dois dire que, malgrĂ© mes yeux assez vifs, je nâai jamais rien vu de plus que si elle avait eu autour dâelle dix paravens. Nous Ă©tions lĂ , Pire, Balbi et moi, petits garçons sans consĂ©quence bien que portant lâuniforme, et des hommes dĂ©jĂ . Mais Monsieur y Ă©tait aussi et nây faisait pas plus dâattention que nous. Dâordinaire, il demeurait le des tournĂ©, assis dans un des fauteuils devant la cheminĂ©e, la main appuyĂ©e sur sa canne Ă pommeau, dont lâombre, lorsquâon la projetait en silhouette, formait Je profil de Louis XVI. Il avait la manie de fourrer le bout de sa canne dans son soulier. Pendant la toilette de Mme de Balbi, qui durait Ă peine dix minutes, la conversation suivait son train sur le mĂȘme ton familier et gai⊠On parlait spectacles, musique ; nouvelles de Paris, chansons, fatras, chronique scandaleuse, Monsieur contait des anecdotes dâune maniĂšre ravissante et savait gazer ce quâelles avaient parfois de graveleux. On jouait Ă des jeux dâesprit, on remplissait des bouts-rimĂ©s, et Monsieur voulait que nous fissions comme lui. On faisait une lecture, et quelquefois, câĂ©tait mon tour. Monsieur me passait le livre. Parfois, il fallait faire des vers, et Son Altesse Royale daignait nous donner des leçons de prosodie. On tirait les suicts au sort⊠» Mais frĂ©quemment aussi la soirĂ©e se passe Ă de plus graves occupations ; on discute les bulletins, on commente les rapports, on apprĂ©cie les Ă©vĂ©nemens survenus. Bien souvent encore, on dresse des tables de jeu, car, nous lâavons vu, Mme de Balbi est joueuse, et elle y met une passion, une furie dont rien ne peut donner lâidĂ©e. Monsieur sâamuse beaucoup de ce quâil appelle ses bacchanales. Lorsquâelle perd, il lui tient tĂȘte, et rĂ©ellement, lui seul ose le faire, car elle est terrible dans ses emportemens et ses colĂšres. Mais son crĂ©dit auprĂšs du Comte de Provence lui permet de tout braver. Un petit fait, rapportĂ© par Hyde de Neuville, nous montre quel est son empire sur ce prince. CâĂ©tait au moment oĂč la RĂ©volution sâen Ă©tait prise, dans sa rage de destruction, au calendrier lui-mĂȘme, et oĂč, sous sa loi inexorable, les mois, les jours et les noms eux-mĂȘmes, venaient de se transformer. Ces extravagantes innovations excitaient Ă lâĂ©tranger le plus vif sentiment de curiositĂ© ; aussi Hyde de Neuville, arrivant Ă Coblentz, avec lâun de ces nouveaux calendriers rĂ©publicains, obtint, dans la petite cour de Shönbornlust, le plus grand succĂšs. Mme de Balbi, toujours curieuse dâinĂ©dit, nâavait pas dissimulĂ© son extrĂȘme dĂ©sir dâen possĂ©der un exemplaire ; malheureusement, Hyde de Neuville nâavait pas la possibilitĂ© de disposer du sien, et dĂšs le lendemain, il repartait Ă lâaube. Mais un souhait de Mme de Balbi Ă©tait un ordre pour le Comte de Provence, et le matin, Ă son rĂ©veil, la favorite recevait le nouveau calendrier objet de son ambition. Mettant Ă profit les derniĂšres heures de sĂ©jour de Neuville Ă Coblentz, le prince, avec une galanterie empressĂ©e, sâĂ©tait mis le soir mĂȘme Ă la besogne et avait passĂ© la nuit tout entiĂšre Ă copier tout entier avec une patiente minutie, de son Ă©criture droite et menue, le document dĂ©sirĂ© par sa sĂ©duisante amie. Ce tĂ©moignage de dĂ©licate galanterie est encore en la possession de la comtesse de Bardonnet, petite-fille de Hyde de Neuville, entiĂšrement Ă©crit de la main du futur Louis XVIII. Si on a attaquĂ© Ă juste titre la moralitĂ© dâAnne de Caumont la Force, en revanche, tous ceux qui lâont connue, sans exception, ont rendu justice Ă ses brillantes qualitĂ©s intellectuelles. Par son entrain inlassable, elle savait rendre lĂ©ger le poids de lâexil, et dans les courts billets quâelle tournait si joliment, on retrouve encore Ă chaque ligne le charme et la grĂące dâun passĂ© quâon serait, Ă cet Ă©gard, heureux de faire revivre ! En voici un entre cent autres, Ă©crit Ă un ami, quelques annĂ©es aprĂšs Coblentz, pendant son sĂ©jour Ă Londres Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. VoilĂ de la sagesse des nations ; mais ce qui est de moi ou senti par moi, câest la tristesse profonde dâaller passer la journĂ©e Ă Straumore ! Le duc de Castries et le baron de Roll viennent mâenlever Ă deux heures, en me promettant de me ramener Ă deux heures et demie chez Mme de Belzunce. De grĂące, nâallez pas manquer de vous y trouver. Je veux bien dĂ©ranger ma journĂ©e, mais non la perdre⊠» Ni la concision, ni le trait final ne manquent Ă ce billet empreint de cette mordante originalitĂ© qui lui est propre. En Allemagne ou en Italie, en Angleterre ou en Hollande, partout oĂč elle a passĂ©, elle a laissĂ© les mĂȘmes souvenirs. Il semble quâon nâait pu lâapprocher sans subir son attraction invincible. ExilĂ©e par NapolĂ©on, ou disgraciĂ©e par Louis XVIII, son salon de Montauban ou de Versailles restera un centre intellectuel et brillant et jamais, mĂȘme dans sa vieillesse, elle ne vĂ©gĂ©tera oubliĂ©e. Sa fortune et sa puissance se sont Ă©vanouies, sa jeunesse et sa beautĂ© se sont envolĂ©es, mais son esprit lui est restĂ©, avec de rares qualitĂ©s de dĂ©vouement et de franchise. Aussi, en dĂ©pit de la dĂ©faveur dont elle est lâobjet aux Tuileries, ses amis lui demeureront constamment fidĂšles ! Amie aussi chaude quâennemie dangereuse, â dira M. de Beaumont-Vassy, â elle rĂ©unissait dans son salon ce quâil y avait de plus distinguĂ©, et câĂ©tait une grande faveur que dây ĂȘtre admis. Elle savait pratiquer les sĂ©lections le ridicule la frappe, la prĂ©tention la choque, la mĂ©diocritĂ© lâennuie ! » De telles antithĂšses suffisent Ă expliquer bien des colĂšres, mais elles rĂ©vĂšlent aussi des qualitĂ©s rares et sĂ©rieuses. Aussi, malgrĂ© les graves accusations auxquelles elle a Ă©tĂ© en butte, malgrĂ© lâemportement de sa nature, malgrĂ© les Ă©garemens de sa conduite, Anne de Caumont la Force nous apparaĂźt-elle toujours triomphante dans la galanterie comme dans lâintrigue ; et Ă Coblentz ou Ă Versailles, sachant mener de front les plaisirs et les affaires, dans ce siĂšcle qui fut celui de la causerie par excellence, elle reste reine par la supĂ©rioritĂ© de son intelligence, par le piquant de son esprit Ă©tincelant et par sa sĂ©duction incomparable. VICOMTE DE REISET. â Les Reines de lâĂmigration Louise dâEsparbĂšs comtesse de Polastron, par le vicomte de Reiset, tome I, in-8, Emile Paul Ă©dit., 1907. â Le deuxiĂšme tome des Reines de lâĂmigration qui doit paraĂźtre dans le courant de lâannĂ©e sera consacrĂ© Ă Mme de Balbi. â Principal hĂŽtel de Coblentz oĂč se rĂ©unissaient les Ă©migrĂ©s.La Dame aux Ă©lixirs. Versailles, 1682. A la cour, les dames sâarrachent les remĂšdes dâune certaine Madame Jouvence pour embellir ou rajeunir. Mais HĂ©loĂŻse de Montviviers, une amie de Madame de Montespan, rĂ©chappe de peu Ă la mort aprĂšs avoir utilisĂ© certains de ces produits miracles CĂ©cile, une demoiselle dâhonneur, enquĂȘteJe me lĂšve 3 Ă 4 fois par nuit pour uriner. Que puis-je faire ?Marcel, 64 ansLa rĂ©ponse de l'expertSi vous ĂȘtes un homme et que vous avez plus de 50 ans, il faut voir votre mĂ©decin pour faire un bilan de votre prostate. En effet, un adĂ©nome de la prostate, c'est-Ă -dire une prostate trop grosse entraĂźne souvent ce type de problĂšme. Il existe des traitements efficaces, donc je vous conseille vivement d'en parler Ă votre mĂ©decin. A lire, notre dossier sur l'adĂ©nome de prostate ou hypertrophie bĂ©nigne de prostate.Vous pourrez y trouver des informations et voir si les signes que vous ressentez ressemblent Ă cela. Si vous avez moins de 50 ans, il faut tout de mĂȘme aller voir votre mĂ©decin afin de savoir ce qui vous arrive, car il existe aussi des maladies ou problĂšmes au niveau de la vessie pouvant entraĂźner ce type de problĂšme. Notez aussi que l'insomnie peut entraĂźner Ă aller souvent aux toilettes, simplement parce que le sommeil est trop lĂ©ger. Catherine SolanoMĂ©decinSes convictions Chacun doit ĂȘtre encouragĂ© Ă prendre en charge sa santĂ© physique et mentale car la mĂ©decine et les mĂ©decins ne peuvent pas tout, loin de lĂ . Et si tout le monde le faisait, les systĂšmes dâassurance maladie feraient du bĂ©nĂ©fice !ConformĂ©ment Ă nos conditions dâutilisation, les mĂ©decins ne sont pas habilitĂ©s Ă porter de diagnostic en ligne. Leur rĂŽle est dâĂ©clairer et de proposer des pistes de rĂ©flexion Ă lâinternaute ainsi que des Ă©lĂ©ments dâinformation sans pour autant poser de diagnostic prĂ©cis. 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Cap sur la Martinique, ce paradis tropical qui est lâune des destinations hivernales favorites des Français. Et pour cause, son littoral possĂšde quelques-unes des plus belles plages des Antilles. Mais alors, oĂč sĂ©journer lors de votre voyage en Martinique ? Pour vous aider Ă prĂ©parer vos vacances, je passe en revue les diffĂ©rentes rĂ©gions de lâĂźle et les possibilitĂ©s dâhĂ©bergements. Guesthouse les pieds dans le sable Ă Sainte-Anne, nid dans la jungle au Morne Rouge, hĂŽtel club aux Trois Ălets, dĂ©couvrez mes conseils pour savoir oĂč dormir en Martinique. Voir plus Carte oĂč se loger Ă Martinique ? Cliquez sur la carte pour l'agrandir. Habitations Ă Sainte-Anne Sainte-Anne et le sud Atlantique Ă lâĂ©cart des foules Sainte-Anne et le sud de la cĂŽte Atlantique offrent aux visiteurs un littoral sauvage, des plaines arides et de beaux villages crĂ©oles. Câest une rĂ©gion idĂ©ale oĂč dormir en Martinique si vous souhaitez profiter de la plage loin des foules. DĂ©couvrez le littoral idyllique du Sainte-Anne et du Marin. Plus au nord, le Vauclin et le François offrent une halte agrĂ©able au bord de lâocĂ©an. Avantages la proximitĂ© des belles plages de la Trace des Caps et la relative tranquillitĂ© de cette partie de la Martinique. Conseil pour un sĂ©jour 100% local, nâhĂ©sitez pas Ă passer la nuit chez lâhabitant pour dĂ©couvrir la culture crĂ©ole et en apprendre plus sur la Martinique. Les types d'hĂ©bergements conseillĂ©s Logement chez l'habitant Chambre d'hĂŽtes Guesthouse HĂŽtel Bungalow Vue de Sainte-Marie en Martinique Sainte-Marie et le nord Atlantique Pour s'isoler en pleine nature La cĂŽte nord Atlantique de la Martinique cache dâinnombrables merveilles naturelles comme la presquâĂźle de la Caravelle, les montagnes dâAjoupa Bouillon ou les gorges de la riviĂšre Falaise. En altitude ou sur les cĂŽtes, vous trouverez dans cette partie de lâĂźle de nombreux hĂŽtels et guesthouses Ă taille humaine. Câest une rĂ©gion idĂ©ale pour un sĂ©jour chez lâhabitant. Avantages dĂ©couvrir une Martinique plus authentique, entre mer et montagne, tout en sortant des sentiers battus. Conseil si vous voulez dormir coupĂ© du monde dans un lieu de rĂȘve, rĂ©servez une chambre dans le village de GrandâRiviĂšre. Mon coup de cĆur absolu en Martinique ! Les types d'hĂ©bergements conseillĂ©s Chambre chez l'habitant Location d'appartement Bungalow Guesthouse Maison colorĂ©e aux Trois-Ălets Trois Ălets et le sud CaraĂŻbes Stations balnĂ©aires et plages de rĂȘve Touristique et dynamique, le sud CaraĂŻbes ne manque pas dâattraits pour les voyageurs. Vous y profiterez de superbes plages comme lâAnse Noire ou la plage du bourg aux Anses dâArlet. Vous ĂȘtes en quĂȘte du paradis crĂ©ole, les pieds dans le sable ? Alors, ne cherchez plus, câest ici que vous devez loger en Martinique. Avantages vous profiterez dâune offre hĂŽteliĂšre trĂšs importante avec un grand choix dâhĂŽtels, de clubs et de bungalows. Les plus belles plages de lâĂźle sont Ă deux pas ! Conseil pour plus de tranquillitĂ©, cherchez votre hĂ©bergement autour du bourg des Anses dâArlet ou au Diamant. Les types d'hĂ©bergements conseillĂ©s Appart'hĂŽtel HĂŽtel tout inclus Club de vacances Bungalow Pitons du Carbet Le Carbet et le nord CaraĂŻbes Volcan et plages sauvages Les voyageurs sâaventurant dans le nord de la cĂŽte CaraĂŻbes dĂ©couvrent avec Ă©merveillement Saint-Pierre, la montagne PelĂ©e et la sublime Anse Couleuvre. Si vous aimez la randonnĂ©e et les activitĂ©s outdoor, câest dans ce coin de Martinique que vous devez sĂ©journer. Vous y trouverez plusieurs ports et villages de charme coiffĂ©s dâune fantastique forĂȘt tropicale. Avantages la cĂŽte nord CaraĂŻbes ne prĂ©sente que des avantages de grands espaces, une nature sauvage et des plages Ă couper le souffle ! Conseil orientez vos recherches dâhĂŽtel, de guesthouse ou de bungalow autour du charmant village de Carbet. La plage y est trĂšs agrĂ©able et lâoffre hĂŽteliĂšre assez dĂ©veloppĂ©e. Les types d'hĂ©bergements conseillĂ©s Guesthouse SĂ©jour chez l'habitant HĂŽtel Bungalow Article Ă©crit par Paul, Journaliste voyages. PubliĂ© le 2020-01-16 Onsait que Madame de SĂ©vignĂ© faisait tout pour attirer l'attention de sa fille, quitte Ă enjoliver la rĂ©alitĂ©. La lettre est fictive, la situation aussi. Je ne sais pas si Madame de SĂ©vignĂ© a Ă©tĂ© un jour dans la situation que je dĂ©cris (ni les personnages historiques, comme la duchesse de Longueville ou Voiture que je fais intervenir), mais j'ai essayĂ© de faire vraisemblable (c'est